Au mois de mars, toute l’école Sainte Jeanne de France s’en est allée rendre visite à la très Sainte Vierge dans sa demeure, la cathédrale de Chartres. Quelques grosses voitures ont suffi à embarquer petits et grands, avec le concours d’Elisabeth V. en plus des trois maîtresses.
Arrivés sur le parvis après la jolie montée (pour certains) jusqu’aux jardins de l’évêché à l’arrière de la cathédrale, les élèves ont été accueillis par notre guide. Cette dernière nous a vite fait entrer dans la cathédrale car des travaux débutent sur le parvis très bruyant de ce fait. Il y avait malheureusement aussi beaucoup de bruit à l’intérieur de l’église : le grand orgue, accroché sur le flanc droit de la nef comme une énorme chauvesouris, est en train d’être démonté pour être restauré : il ne sera rétabli que dans trois ans…
A l’intérieur, notre guide a commencé directement à évoquer et montrer son sujet, à savoir les vitraux mais sous un biais particulier (choisi par les maîtresses) : celui des métiers du Moyen Age.
Elle nous a désigné immédiatement les deux vitraux (l’arbre de Jessé)sous la rosace du portail et celui de ND de la Belle Verrière qui sont colorés avec le fameux « bleu de Chartres ». Le « fondant » utilisé pour ce bleu particulier sera remplacé par un autre plus tard, d’où les bleus plus sombres dans les autres vitraux.
L’histoire du vitrail de ND de la Belle Verrière est miraculeuse : seuls les trois panneaux de la Vierge ont été retrouvés intacts après l’incendie de 1194.
Les élèves ont parcouru toute une série de vitraux et notre guide avait soin de montrer toues les représentations des différents artisans de l’époque : le boulanger, les moissons, le tonnelier, le cordonnier, les fileuses de laine, le charpentier, etc…. Une représentation délicate pour le boulanger : celui-ci tend un pain blanc et l’on discerne dessus une fine gravure du visage du Seigneur !
Madame V. avait eu l’excellente idée de se munir de petites jumelles de théâtre que les élèves se sont arrachées (en bon ordre !) pour observer de plus près toutes ces merveilles.
Nous sommes arrivés au déambulatoire et les enfants ont pu « relire » leur évangile dans toutes ces sculptures restaurées et d’un blanc immaculé. Détail intéressant : sous les sculptures, dans le couloir du déambulatoire, se cachent de minuscules chapelles qui servaient aux prêtres pour leurs messes privées.
Nous nous sommes attardés devant la relique du voile de la Sainte Vierge : combien de représentations pieuses nous montrent notre Mère du Ciel protégeant sous sa longue chape ses enfants chéris ! Les enfants apprennent le nouveau miracle : lors de même incendie en 1194, trois abbés prennent le voile et se réfugient dans la crypte. On les retrouve, trois après, vivants et avec la sainte relique !
Nous avons enfin prié pour nos familles devant Notre Dame du Pilier avant de repartir comme une volée de moineaux pressés par le temps !Comment ne pas être émus, à chaque visite, par cette cathédrale, notre cathédrale, qui protège toute la Beauce et ses habitants de façon particulière ?